Antoing - Le Château des Princes de Ligne

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Le Château d'Antoing est l'un des emblèmes de la ville. Il date du 12e siècle et n'a jamais fait l'objet de transaction financière. En effet, cette demeure a été occupée par 3 familles seulement depuis sa construction : les Antoing, les Melun et les Princes de Ligne, qui y résident toujours actuellement. Faute d'héritier masculin, le château a donc été transmis d'une famille à l'autre par mariage.

Remarque : Il n'y a pas de visite gudée lors des journées du patrimoine, des Printanières et des festivités Antoing au fil du temps.

Pour les groupes : possibilité d'organiser une visite guidée de la mi-mai à la fin septembre, les jeudis, dimanches et jours fériés après-midi, sur réservation et sous réserve de disponibilité des guides.

Informations pratiques :

• Visite uniquement avec un guide. Pas d'accès libre au parc possible.
• La visite dure environ 1h30 à 2h et le rendez-vous se fait à l’Office du Tourisme.
• Elle se compose des remparts du château, du musée lapidaire ainsi que de l’ascension de la tour du donjon avant de profiter d’un magnifique panorama sur la région d’Antoing (280 marches).
• En raison du nombre de marches, la visite n'est donc pas accèssible aux PMR, aux personnes cardiaques ainsi qu'aux femmes enceintes.
• Le manoir est, quant à lui, totalement privé !
• Tarifs : 

        - Adulte (+ 12 ans) : 5€
        - Senior (+ 60 ans) : 2,50€
        - Enfant (6 - 12 ans) : 2,50€
        - Enfant de moins de 6 ans : Gratuit

► Lien vers le dépliant des visites guidées du château

Plus d'informations sur le château et son histoire

A la fin du Xème siècle, le comte de Flandre s’empare de la rive droite de l’Escaut. Il fait ériger sur la colline qui se dresse au bord du fleuve à Antoing une position fortifiée et y place une garnison.

Le contrôle du passage au « Trou d’Antoing » est lucratif ; en conséquence, les capitaines d’armes qui commandent la garnison acquièrent richesse et puissance.

Au début du XIIème siècle, l’un d’eux devient seigneur d’Antoing. La vieille tour de bois et les palissades font place à  des constructions en pierre.

Hugues d’Antoing meurt sans descendance mâle à la bataille des Eperons d’Or (11 juillet 1302).  En 1327, sa fille Isabeau épouse Jehan, vicomte de Melun de Tancarville. Le château passe ainsi à la riche famille de Melun qui va y réaliser d’importants travaux et assurer au bourg d’Antoing un remarquable essor.

Fin du XIV° siècle, Hugues de Melun accorde aux artisans locaux (carriers et drapiers) les chartes indispensables au développement du commerce.

Son fils, Jean de Melun, s’avère un seigneur fastueux.  Ami de Philippe le bon, il reçoit de ses mains le collier de la Toison d’Or.  Il fait construire au XV° siècle le bolewerk qui sera un modèle remarquable d’architecture militaire.

Philippe le Bon (1464), Charles le Téméraire (1468), Henri VIII (1513) et Maximilien d’Autriche (1517) y séjourneront ; Louis XIV le visitera.

Au milieu du XVIème siècle, la châtelaine fait construire, contre le donjon une haute tour en briques surmontée d’une échauguette et un manoir de style renaissance hispano-flamand et pour s’ouvrir sur la campagne, elle fait abattre une partie des remparts.

Les troubles politiques et religieux qui marquent la domination de Philippe II sur nos régions vont entraîner la famille de Melun dans une succession de problèmes aux termes desquels le château passera par mariage à la famille des princes de Ligne.

Au XIX° siècle, Eugène de Ligne, qui avait décliné la proposition de devenir le premier roi des Belges, décide de rénover le château.

Lors de la visite guidée, les guides vous feront découvrir les « vieilles pierres » : la muraille d’enceinte et du bolwerk.

Dans le musée lapidaire, ils détaillent les gisants et orants remarquables des d’Antoing, de Melun et de Ligne.

Et c’est enfin lors de la visite du donjon avec l’oubliette, la salle des chevaliers et la chambre du seigneur que vous découvrirez les grands moments de l’histoire ayant marqué la vie du château : la guerre de cent ans, la période bourguignonne, les troubles politico-religieux de l’inquisition et le séjour au château de l’étudiant Charles de Gaulle, lors de l’année scolaire 1907-1908.